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Livre : Akkerde... !
  Et la puissante BERBERIE de l'an 500, devint arabe de 712 à 740 !

Préambule : Mission de Bouc émissaire

Avertissement

Je suis un bélier mort, sacrifié par des humains pour une de leurs fêtes, après que j’ai été grassement nourri, choyé et gâté par leurs enfants, avec lesquels je me suis lié d’amitié au cours de leurs jeux et promenades avec les autres enfants de leurs voisins. Mon âme actuelle qui vous rapporte ces faits ne garde aucune rancoeur ni inimité envers ces humains, malgré cette mort atroce infligée par eux. Dans ma quête actuelle, et à travers ce deuxième récit de ma quête de compréhension, je continue, à chercher à connaitre l’histoire et la nature humaine des personnes qui m’ont tué et finalement dévoré, alors qu’elles exprimaient pour moi tant d’amour !

Par ailleurs, nous savons que le dieu antique des Berbères était représenté par un bélier, c’est ce dieu imaginaire, dont il sera question ici. 1

Ce dieu bélier n’est pas un créateur en soit, mais une simple image nostalgique d’une époque d’innocence, ou les bêtes étaient les égales des Humains. Ce dieu bélier n’a donc pas la prétention du Dieu, Créateur de l’Univers.

Les âmes des béliers et des humains que j’entrevoie sur mon chemin se rencontrent ici, pacifiquement en toute liberté pour chacune d’elles. Contrairement, à leurs périodes de vie terrestres, ces âmes - particulièrement les plus anciennes d’entre elles - bénéficient de connaissances, historiques, contemporaines et modernes sans limites.

Toutes ces données sont parfaitement référencées par des sources historiques et modernes accessibles aux lecteurs humains, à travers les notes de ce présent récit.

1 - Comme nous l’avons déjà précisé à notre premier récit, (Voir : 1er roman du même auteur « Zighente ainsi parlaient les Ancêtres » !) nous savons que depuis la lointaine préhistoire jusqu’à la fin de la période de Numide, le Bélier était adoré par les Berbères comme une représentation de Dieu sur terre. Cette croyance fut transmise dès le troisième millénaire aux pharaons et aux Egyptiens qui la transmirent aux Phéniciens et aux Grecs.

Akkerde

Ce sont ces connaissances et ces expériences, qu’en ma qualité de nouvelle âme, je sollicite auprès des anciens sages et expérimentés que je rencontre le long de mon périple et auprès de mon Dieu Ammon en son olympe, lors des précieuses entrevues accordées, par chacun d’eux.



Tableau du Bélier céleste, en l’au-delà, avec un petit ange, qui a retrouvé les boucs émissaires de ces ancêtres proches et lointains Amazighs et Numides, dont les Agguellidhs sont tous coiffés de leur couvre-chef du Dieu-bélier ! © Bachir Agguerabi - 2022.

Pensées en vestibule sur : Mensonge et Nature Humaine

Je suis de nouveau dans l’attente de ma deuxième réception par mon dieu bélier, dans l’olympe d’Ammon. En ce moment même, je suis dans l’antichambre, en vestibule d’attente de la salle de trône. J’ai à côté de moi un très vieux bélier, qui attend lui aussi d’être reçu par notre seigneur. Avec sa blanche barbichette, mon compagnon apparait d’une sagesse savante et confirmée. En tous les cas bien au-dessus de mon expérience encore relative et bien trop candide. Ce vieux sage semble lire dans mes pensées et me demande ce qui me préoccupe à ce moment-là ? Je ne tarde pas à lui faire part de la question essentielle qui continue à me tarauder depuis mon sacrifice par les humains à leur fête religieuse et terrestre. Bien que j’aie déjà relaté une partie de mes questionnements à mon précédent récit, je ne suis pas encore arrivé à tout éclaircir sur les ambiguïtés du comportement humain et particulièrement ses mensonges. C’est donc à ce sujet - pour lequel je ne voudrais pas alourdir le précieux entretien avec notre seigneur - que je questionne ce vieux sage bélier allongé sur un sofa voisin au mien. :

« Pourquoi, l’humain est-il si ambigu et si ambivalent, même devant et avec ses enfants ; et pourquoi il ment si souvent et trahi aussi régulièrement toutes les confiances jusqu’à celle des siens et celle de ses meilleurs amis ? »

La réponse du vieux sage ne se fait pas attendre :
? « C’est bien vrai, en général ! À de rares exceptions, pour se protéger, les humains - qu’ils soient enfants, jeunes, personnes âgées, hommes ou femmes, personnalités politiques et même hommes de religion et de cultes - dupent leurs prochains, et excellent dans l’art du mensonge. Les menteurs, les escrocs les plus habiles et redoutables partent tous du même point•: Les hommes croient ce qu•ils veulent croire•!•» C•est la clé de toutes leurs tactiques de manipulation. »

2 - https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Brandolini

« Es-ce-que ces attitudes bien humaines de mensonges et ont été constantes à travers le temps et l’histoire ? »

« Oui, différents anciens auteurs ont étudié le mensonge. Un Berbère, nommé Augustin lui a même consacré deux livres. Les auteurs, historiens et philosophes antérieurs ont tenu le même discours. Il nous faut, pourtant éviter de généraliser les impressions premières sur les humains qui peuvent nous induire en erreur. Ainsi, des nuances sont à noter, pour lesquelles des auteurs antiques comme Stobée et Nigidius ont donné des définitions particulières qu’il importe de connaitre. Il y a différence entre « mentir » et « dire un mensonge ». Il y a aussi une grande différence avec celui qui ment et ne se trompe pas ; car il veut tromper ! Il est donc un actif du mensonge. Par contre, celui qui dit un mensonge en étant trompé, devient lui-même un relais passif dans la propagation et la consolidation du mensonge. Le mensonge que l’homme tient vis-à-vis de nous, ou encore avec ses animaux de compagnie qu’il trahit, sacrifie ou abandonne, qu’il soit actif ou passif, le résultat est le même ! À titre d’exemple, le comportement que tes maitres ont eu avec toi en te sacrifiant pour leur fête, fait partie du dernier cas : celui de l’homme passif vis-à-vis du mensonge qu’il propage à son insu. » Par euphémisme, il est dit « à l’insu de son plein gré ! »

« Quel est le comportement des menteurs actifs humains et celui des menteurs passifs, lorsqu’on les confronte à leur mensonges, en dévoilant la vérité ? »

« Ces êtres ne s’avoueront jamais vaincus, bien au contraire ! Les actifs contre-attaqueront même par de nouveaux mensonges qu’on mettra un certain temps à démasquer. Entre-temps, ils continueront à jouir des bénéfices de leur ancien forfait. Pendant ce temps, ils mobiliseront avec eux la masse des ignorants trompés pour attaquer avec véhémence et très une grande violence la vérité en maintenant plus ou moins intacts les effets de leurs mystifications ! Les menteurs passifs trompées eux-mêmes feront preuve d’une grande inertie, ou résistance, voire de morgue, pour rejeter toute tentative de changement à leur état de soumis à l’ignorance ! Et ils seront les lieutenants de l’armée et les idiots utiles, au service de la contrattaque fomentée en coulisse par les menteurs actifs contre la vérité. Il en a été toujours ainsi des mensonges humains, et il en sera ainsi tout au long de l’avenir de l’humanité. Des exemples abondent tous les jours dans ce sens ».

Ma question au Sage : Quelle est la fonction du mensonge, chez les humains et surtout chez ses représentants ?

Le sage me précise : « Le Berbère de Souk-Ahras, Saint Augustin, considéré comme un des principaux pères de l’église, traite du mensonge à deux de ses ouvrages : « De-mendacio », écrit en +395, au tout début de sa vie sacerdotale et « Le Contra mendacium », écrit vers la fin de sa vie en 420. On pourrait être amené à croire, à l’expérience du vieillard, autrement dit que le discours d’Augustin sur le mensonge a pu évoluer entre 395 et 420. Pourtant, il n’en est rien ! En effet, si le De-mendacio se présente comme l’analyse, sur le plan théorique, de la pratique du mensonge, le Contra mendacium n’en est que l’application directe. La définition que donne Augustin recoupe celle de ses prédécesseurs : tous ont mis en exergue la volonté délibérée de mentir et l’intention de tromper.3 En gros Augustin considère que le seul mensonge condamnable est celui commis envers Dieu ou son représentant sur terre sa propre église ! Dans la lutte contre l’hérésie, réside l’exposé de la vraie doctrine et de la libre discussion. Par sa condamnation de l’hérésie et du mensonge contre la religion, Augustin continue la tradition de Platon et des Pères de l’église. ’’Croire que mensonge, ne soit pas un péché, c’est se tromper soi-même honteusement tout en s’imaginant qu’il est honnête de tromper les autres.’’ Toutefois, le saint Augustin se montre plus radical que ces prédécesseurs, « par sa négation absolue de toute forme de mensonge dans les Écritures. ! » 4

Et le sage de me préciser : Suivant l’auteur Vrij (§ La psychologie du mensonge, 2000) : ’’ Mentir est relativement un comportement normal et nécessaire. ’’ Un enfant apprend à mentir dès l'âge de trois ans, d'abord par jeu, mais dès 6-7 ans, après qu’il ait commencé à fréquenter l’école (!), ses mensonges peuvent être bien construits et crédibles pour tromper un adulte. Ainsi, il devient plus logique de mentir que de dire la vérité. ’’ Le mensonge est un outil de survie sociale ’’; tout le monde ment et, en fin de compte, nous ne connaissons jamais toute la vérité » !

Ma question au Sage : Pourquoi les humains sont-ils si mauvais pour détecter le mensonge? Et lui de répondre :

« Le fait que la plupart des gens se concentrent davantage sur le comportement non-verbal que sur le discours pour poser un diagnostic pourrait expliquer, du moins en partie, les résultats hasardeux des observateurs. À dire vrai, le problème ne se situe pas dans le taux d'erreurs, mais plutôt dans le fait que ceux qui ont suivi des formations arrogantes sans résultats ; les taux de faux positifs et de faux négatifs sont nombreux. Un grand nombre d’études réalisées sur la détection du mensonge montrent que l’opinion des gens est souvent erronée et fondée sur des indicateurs subjectifs, stéréotypés et sans fondements scientifiques. Beaucoup de subtilités entre le vrai, le faux et le mensonge se cachent bien souvent dans une portion de la vérité, ce qui rend le mensonge plus difficile à détecter. La détection du mensonge est une tâche beaucoup plus complexe et difficile. Il faut se méfier des pseudosciences – souvent attrayantes parce qu’elles offrent le « pouvoir » de détecter le mensonge – et se contentent de résultats modestes, afin de faire le moins d'erreurs de diagnostic. En général, les taux de succès se situent autour de 50 %. Soit le hasard le plus complet. » 5

4 - Auteur Pierre Sarr : Source : www.cairn.info/revue-dialogues-d-histoire-ancienne-2010-2-page-9.htm
5 - Voir articles d’Ekman, 1992 et Vrij, 2008 sur la détection du mensonge

« La technique dénoncée par la loi de Brandolini s'apparente ’’ au 1000 feuilles argumentatif ’’. C’est une technique rhétorique qui vise à intimider celui qui y est confronté : il s’agit de le submerger par une série d’arguments empruntés à des champs très diversifiés de la connaissance, pour remplacer la qualité de l’argumentation par la quantité des (fausses) preuves. » Et le sage de conclure :

« Mon cher jeune bélier, ceux qui s’attaquent au mensonge dans leur société doivent faire face à encore pire de ce qu’ils ont déjà vécu et pour ceci, je leur souhaite bon courage… » ! À titre d’exemple : « Les Arabes n’ont jamais envahi l’Espagne » est-ce le plus grand mensonge de l’histoire ? Ou une hypothèse d’un livre datant de 1969, oublié depuis ? « Les Arabes ont conquis l’Espagne » est-elle une simple mystification ? Voilà un sujet intéressant à étudier pour savoir où est le vrai mensonge ! Et comment doit-on réagir face à la vérité, quand elle est décelée. Et que celle-ci soit contraire à ce l’on a cru ! C’est d’ailleurs un des objets du 2ème concile des souverains se tenant prochainement ici, en notre Olympe. Pour me mettre dans l’ambiance de ce qui m’attend, le sage me soumet une page récente du réseau social Facebook concernant un sujet complètement fossilisé dans un mensonge ancestral, celui de la conquête de l’Espagne par les Arabes et d’étudier et les réactions incroyables d’arrogances et d’ingénuités d’un public soumis par tant de mensonges, de contre-vérités et de mystifications. Le sage me rappelle la prudence, avant de dire la vérité à des personnes qui n’ont aucune envie de la connaitre et de me méfier de la violence que cela peut engendrer !

Dialogue d’un mouton avec son Dieu Ammon

Oh Mon Saigneur ! Oh mon Bienfaiteur ! Oh mon très puissant Dieu Ammon, je vous remercie d’avoir bien voulu m’accorder cette deuxième audience. Comme vous le savez, je suis déjà mort et sacrifié depuis déjà un moment par les humains à une de leurs fêtes. Au cours de ma dernière visite vers vous, permise grâce à votre immense sagesse, je me suis permis de vous poser des questions sur la cause et les raisons de ma mort causée par des « bienfaisants », lors d’une de leurs fêtes religieuses, alors que j’ai été gâté par leur famille et particulièrement par leurs enfants, qui pendant plusieurs jours m’avaient pourtant particulièrement choyés. Encore aujourd’hui je ne comprends pas très bien encore la nature humaine et ces peuples d’humains qui se disent civilisés, mais choisissent encore aujourd’hui des sacrifices barbares, dont je fus une des nombreuses victimes.

Grace à vous et à votre permission j’ai pu assister au 1er concile des premiers souverains rois et Agguellidhs d’Afrique du Nord et héros Amazighs depuis leur plus ancienne histoire. J’ai ainsi appris une partie de l’âme de ses peuples et une fraction de leur nature humaine. Bien sûr, leurs conditions de vie et société sont des plus dures et des plus complexes, mais je n’ai toujours pas compris la cause de ma mort et de mon sacrifice par une famille aimante qui m’avait pourtant acquis à prix d’or pour servir de partenaire de jeux à leurs enfants !

La première fois que tu es venu me voir tu étais au stade 1er du point zéro des connaissances sur la nature humaine. Aujourd’hui tu as franchi brillamment une première étape des connaissances, Il vous est donc permis d’avancer un peu plus sur ce chemin du savoir sur cette nature Humaine. Je t’accorde donc, une permission spéciale d’assister à un deuxième concile sur la connaissance de ces humains qui t’ont sacrifié. Descende donc à l’antichambre du purgatoire qui donne sur l’Enfer d’une part et le Paradis d’autre part, pour assister en qualité de spectateur passif à une nouvelle séance des boucs émissaires d’autres rois, souverains et anciens hommes illustres, pour en connaitre plus sur vos questionnements. À l’issue de cette réunion, reviens me voir pour me dire si tu as a avancé sur ta recherche et ta quête de vérité.

o Oh Merci Mon Puissant Bienfaiteur, pour ces précieux enseignements ! Je n’oublierai jamais votre immense et très beau cadeau qu’est cette occasion d’acquisition de ces inestimables connaissances ! Oh mon Ammon vénéré, pourrais-je vous demander une dernière chose ?

.. ?...Dis-le-moi simplement… ;

Oh Mon Illustre seigneur, pourquoi m’avez-vous accordé de telles faveurs à moi seulement, alors qu’ils y a tant d’autres moutons dans ma condition et sont mes actuels compagnons en votre illustre domaine ?

… ! Ah, oui ! C’est parce que tu es le premier mouton à te poser des questions sur ta condition. Je reconnais aussi en toi l’image de ton ancêtre qui était, non pas un mouton soumis, mais un illustre mouflon sauvage…

Vas-y, maintenant !

Concile des boucs émissaires

Je descends immédiatement aux salles des conférences, où déjà tous les invités sont en place. C’est là, où j’ai eu la surprise d’être placé dans un espace un peu plus élevé que la première fois ce qui manifestement constitue une montée en grade dans la hiérarchie des moutons des Esprits de l’au-delà. Comme pour le premier concile auquel j’ai assisté, une bonne partie l’espace de l’orchestre est réservée aux béliers et boucs émissaires des rois et souverains, dont ils vont nous rapporter fidèlement l’histoire, vécue sur terre de leur temps. D’autres parties de la salle le sont pour les auditeurs, dont font partie des loges individuelles. Ainsi il y a ici, en au-delà, une hiérarchie d’âge et de connaissances ! L’espace réservé aux invités d’autres catégories se répartissent tout autour de la scène et se distinguent par les couleurs de leurs box. Des locaux surplombant les balcons et loges d’honneurs et l’immense espace des conférences sont affectés à l’animation des télépathies, des ambiances et éclairages, tout aussi sublimes les uns, et les autres !

La communication se fait à partir d’une scène rehaussée où se trouve déjà en place un panel de modérateurs et intervenants qui vont animer les interventions et des débats tout au long du séminaire. Je perçois derrière la scène d’autres matériels et des espaces qui me semblent réservés aux communications avec l’au-delà. Tandis que d’autres - dont je ne saisis pas encore tous les procédés - le sont, certainement pour créer et gérer ce type d’évènements télépathiques.

Le protocole de ce nouveau séminaire est expliqué sur une brochure fixée en face de chacun de nos espaces réservé. Tout se fait par télépathie sans intervention physique des concernés. 6 Pour les lecteurs de notre présent texte, il me parait important de donner ici quelques explications sur notre nature propre actuelle. Boucs, béliers et moutons, nous tous, avions vécu aux cotés des hommes sur terre et sommes morts, chacun suivant une condition, une période ou un temps donné. Nous sommes ce qui reste d’esprit et d’âme subsistante de nos corps actuellement disparus. En conséquence nous nous ressentons plus aucune douleur, ou sensation terrestre. Nous n’avons plus aucune matérialité quelconque, si ce n’est une sorte d’ombre blanche, fluide et aérienne perçue que par les âmes et les esprits, tous aussi aériens et immatériels que le nôtre. Les espaces dans lesquels nous évoluons sont aussi immatériels, esquissés par de simples contours comme dans des esquisses premières d’un architecte ou une ébauche d’un artiste quelconque. Évidemment en cette qualité de petit-Esprit, nous ne ressentons ni fatigue ni soif ni ennui, ni aucun malaise ou besoin physiologique connu sur terre. Toutes les communications entre nous tous se font que par la pensée.

6-Voir notre livre précèdent : « Zighente, Ainsi parlaient les Rois Ancêtres ».

Les rois, souverains et hommes illustres de l’ancienne Berbérie interviennent ici, à notre présent séminaire par l’intermédiaire de leurs boucs émissaires, qui les ont connus ou accompagnés du temps de leur époque et de leur vivant sur terre. Leurs boucs émissaires rapportent ainsi très fidèlement les visions de l’histoire de leurs propres maitres. Aussi justement que si leurs propres maitres le feraient par eux-mêmes.

Les questionnements de chacun de nous sont ainsi saisis sans qu’on ait à nous prononcer verbalement. C’est pourquoi je constate que les premières interventions sont réservées à nous préparer à tous les sujets et détails de l’objet du déroulement de notre séminaire.

Je n’ai donc pas besoin de rapporter ici toutes les techniques et procédés plus ou moins sophistiqués pour entamer les entrées en matière de cet évènement. On nous explique que les interventions vont concerner une synthèse essentielle mais non exhaustive des évènements historiques et de la plupart des acteurs majeurs qui en sont les auteurs ou leurs victimes, qu’ils soient actifs ou passifs. Le préambule la problématique de ce séminaire se présente ainsi:

« Comment la région de l’Afrique du Nord qui à la chute de l’empire romain était la région la plus évoluée et en avance sur les autres régions du bassin méditerranéens et même européens, s’est vue transformée en une contrée si arriérée ? En se retrouvant, au bout de quelques siècles seulement, atteinte du syndrome de la colonialité » !

Ainsi à la question posée par la majorité de nous : « Quelle est la définition de colonialité ? » La réponse immédiate qui nous arrive à nous tous par télépathie est la suivante: « Système se voyant accepter de plein gré du récepteur ; une dépendance considérée comme une source de « richesse et de puissance », par ceux subissent cette colonisation ». !

A partir de la chute de l’empire romain, la persistance cachée de la domination coloniale sur le reste des pays y a été désignée sous le nom de colonialité du pouvoir et l’opportunisme d’aventuriers de l’exemple des Vandales, un moment considérés - par certains - comme des libérateurs de l’emprise des Romains, et par la suite, celles des Byzantins grecs, considérés comme des libérateurs des Vandales et ainsi de suite jusqu’aux lointains janissaires turcs en Algérie et en Tunisie qui seront abordés lors d’autres conciles. La continuité de la “domination” des peuples sur d’autres peuples ne sont que des fossiles tout en reliefs de traumatismes sur traumatismes, surenchères de violences, emportements des peuples belliqueux souvent aveuglés par l’appât des gains ou les manipulations de religions et croyances des envahisseurs, d’une part et d’autre part, par les faiblesses les trahisons et les fuites en avant des peuples dominés !

Il va de soi que notre séminaire se situe dans une perspective de questionnements à partir de postulats critiques qui tentent de prendre en compte les persistances de dominations et des situations des Africains, vues autrement qu’à partir des seuls points de vue des nouvelles puissances du monde en évolution, qui se sont imposés aux dominés tout au long des millénaires. Le programme qui nous est proposé pour l’ensemble de ce concile comprend la partie essentielle suivante :

Période berbère face au basculement du monde, qui va de l’an 500 à 720, voire jusqu’à 750. Celle-ci comprend une étude du contexte originel et une approche par l’étude des charnières et des points de jonctions des bouleversements de l’histoire. Les interventions des boucs émissaires sont représentées par chacun des chapitres à cet ouvrage. Ce qui représente parfois des chevauchements ou répétitions secondaires des faits, mais perçus sous d’autres angles de vue, toujours plus éclairants les uns les autres !

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